Quand le Seigneur appela Simon et André, Il dit : « Venez après moi, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes » (Marc 1v17). Nous voyons ainsi que le Seigneur les a appelés à devenir des ouvriers pour Lui, et à pêcher les âmes des hommes. Servir le Seigneur, être Ses « pêcheurs », allait devenir leur travail désormais.
Juste avant d’aller à la croix, le Seigneur a dit à Ses disciples : Le Fils de l’homme est « comme un homme allant hors du pays, laissant sa maison, et donnant de l’autorité à ses esclaves, et à chacun son ouvrage… ; et il commanda au portier de veiller » (Marc 13v34). Par cela, le Seigneur voulait dire qu’Il retournait au ciel, et laissait Ses intérêts ici-bas aux mains des Siens, dont Il attend qu’ils soient Ses serviteurs et que chacun fasse son propre travail particulier pour son Maître en veillant dans l’attente de Son retour.
Après Sa résurrection d’entre les morts, Christ dit à Ses disciples : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jean 20v21), et « Allez dans tout le monde, et prêchez l’évangile à toute la création » (Marc 16v15). Il était ici-bas dans le monde comme le Serviteur actif de Dieu, allant de lieu en lieu depuis tôt le matin jusqu’à la nuit, exerçant Son ministère en faveur de ceux qui étaient dans le besoin. Le Père L’avait envoyé non pas « pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs » (Marc 10v45). Et comme le Père L’avait envoyé dans le monde, de même maintenant Il envoyait les Siens dans le monde pour Le servir Lui et servir l’humanité nécessiteuse.
De ces Écritures, nous pouvons à juste titre déduire que servir le Seigneur est un élément essentiel de la vie chrétienne auquel tout croyant est appelé en quelque mesure. Vivre pour le Seigneur et Le servir doivent être l’affaire principale du chrétien. Nous ne sommes pas sauvés simplement pour aller au ciel et être en paix ici-bas. Le Seigneur nous a sauvés et nous a laissés ici-bas pour travailler pour Lui et être Ses témoins, Ses lumières et Ses représentants sur cette scène où Il a été rejeté, et crucifié.
Notre Sauveur voudrait nous avoir pour être comme Ses mains, Ses pieds, Son cœur et Sa bouche dans ce monde. Il désire que nous portions Ses messages et fassions Ses commissions pour Lui, que nous allions de lieu en lieu en faisant le bien comme Il le faisait quand Il était ici-bas. Il voudrait que Son amour s’épanche par nos cœurs vers la pauvre humanité souffrante, et Il voudrait parler aux hommes et aux femmes et aux enfants par nos vies et par nos bouches. Quel privilège ! Les archanges n’ont pas reçu un service pareil à celui qui nous a été confié dans Sa grâce merveilleuse. Puissions-nous apprécier un tel privilège et une telle opportunité, et être trouvés en train de servir le Seigneur qui nous a rachetés par Son propre sang précieux. Puissions-nous réaliser qu’ainsi nous ne nous appartenons pas, mais que nous sommes appelés à glorifier Dieu dans nos corps (1 Corinthiens 6v20).
Au sujet des nouveaux convertis de Thessalonique, il est écrit qu’ils s’étaient « tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils » (1 Thessaloniciens 1v9-10). L’une des trois grandes choses qui les caractérisaient était leur « travail d’amour » pour le Seigneur, servant le Dieu vivant et vrai vers qui ils s’étaient tournés après s’être détournés de leurs idoles. Que cela nous caractérise également nous qui, aujourd’hui, nous sommes « tournés des idoles vers Dieu ». Puisse cela, notamment, être vrai de tout lecteur de ces lignes.
Que ferai-je ?
Parfois les croyants posent la question : « Que puis-je faire pour le Seigneur ? », et ils rajoutent qu’ils n’ont guère de talent, de temps et d’argent pour Le servir. En cherchant à être de quelque secours sur ce point, nous voudrions dire d’abord qu’il est bon d’être exercé de la sorte, et de demander au Seigneur quel service on peut faire pour Lui. Lorsque Saul de Tarse fut subitement arrêté par Christ sur le chemin de Damas, et mis en face de Jésus qu’il était en train de persécuter, il dit tout de suite : « Que dois-je faire, Seigneur ? » (Actes 22v10). C’est une bonne question que tout croyant a à poser au Seigneur pour lui-même. Le Seigneur répondit directement à la question de Saul avec des directives explicites qui conduisirent à l’amener à la pleine délivrance et au plein salut en Christ et à la connaissance de son service particulier pour son Seigneur qu’il venait de trouver. Nous lisons alors que « aussitôt il prêcha dans les synagogues [disant] que Lui [Jésus] est le Fils de Dieu » (Actes 9v20). De suite, il s’occupa pour son Seigneur et témoigna pour Lui.
Quant à ce que l’on peut faire pour le Seigneur, il est utile de lire Colossiens 3v23-24, qui a probablement été écrit pour ceux qui étaient des serviteurs de rang inférieur, peut-être même des esclaves : « Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur … vous servez le Seigneur Christ ». Ainsi nous apprenons que nous pouvons faire notre banal travail quotidien comme pour le Seigneur, et Le servir en cela. Donc quoi que nous fassions, nous avons à le faire de bon cœur comme pour le Seigneur, et à Le glorifier en le faisant. « Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le selon ton pouvoir » (Ecclésiaste 9v10a), est une autre parole utile pour nous guider quant au service pour le Seigneur. De Marie, le Seigneur a dit : « Ce qui était en son pouvoir, elle l’a fait » (Marc 14v8). C’est tout ce qu’Il attend de chacun de nous. Si nous avons un cœur désireux de servir le Seigneur et désireux de faire tout ce qu’Il nous donne à faire, même si c’est petit et banal, nous trouverons bientôt ce que nous pouvons faire dans le service pour Lui et pour les âmes précieuses.
Quand Moïse invoquait des prétextes pour ne pas faire ce que l’Éternel lui disait de faire, l’Éternel lui dit : « Qu’as-tu dans ta main ? » (Exode 4v2). C’était une verge qu’il avait dans la main, et Dieu s’en servit avec une grande puissance. De même le Seigneur voudrait utiliser ce que nous avons, si peu que ce soit. Mais nous avons à le Lui remettre, et Il le bénira et nous en donnera davantage si nous l’utilisons pour Lui.
Il y a quelque chose à faire pour tout croyant comme pour son Seigneur, quelque chose pour quoi il ou elle est spécialement qualifié(e) comme un membre spécial du corps de Christ. Soyez en communion avec Lui et Il vous montrera ce que vous pouvez faire. Il vous fortifiera alors pour cela, et vous utilisera en bénédiction pour les âmes précieuses et pour Sa gloire.
La chose importante dans le service pour le Seigneur n’est pas ce que nous faisons, mais que nous fassions ce qu’Il nous donne à faire, et que nous le fassions pour Son œil et non pour l’homme ni pour notre propre gloire. Le poème suivant le fait bien ressortir :
Père, où vais-je travailler aujourd’hui ?
Mon amour coulait chaud et librement.
Alors Il me désigna une petite place,
Et dit : « Occupe-t’en pour moi ».
Je répondis rapidement : « Oh, non, pas cela.
Pourquoi personne ne verrait jamais
Si mon travail est bien fait.
Non, pas cette petite place pour moi ».
La parole qu’Il me dit n’était pas sévère,
Il me répondit tendrement :
« Ah, mon petit, sonde ton cœur.
Travailles-tu pour eux ou pour moi ? »
Récompenses
Pour notre encouragement dans les épreuves et les peines liées au service pour le Seigneur, Il promet en grâce de nous récompenser pour tout ce que nous faisons pour Lui. Il promet de récompenser même une coupe d’eau froide donnée en Son nom (Marc 9v41), et différentes couronnes seront accordées à ceux qui Le servent ici-bas (voir 1 Thessaloniciens 2v19 ; 2 Timothée 4v7-8 ; 1 Pierre 5v4 ; Apocalypse 2v10). Une des dernières promesses du Seigneur est : « Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera son œuvre » (Apocalypse 22v12). Il s’associera aussi à Lui le fidèle serviteur dans Son règne sur Son royaume. C’est ce que nous apprenons de Matthieu 25v21 : « Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître ». Quel précieux encouragement ! Que dans le peu de temps qui reste avant Sa venue, cela puisse nous pousser à un service plus fidèle