Comment Devenir Chrétien ?
2.1 - La repentance envers Dieu
La repentance est nécessaire pour devenir chrétien. Le Seigneur a dit : « Repentez-vous et croyez à l’évangile » (Marc 1v15), et « que la repentance et la rémission des péchés soient prêchées en son nom à toutes les nations » (Luc 24v47). L’apôtre Pierre prêcha : « Repentez-vous donc et vous convertissez, pour que vos péchés soient effacés », et l’apôtre Paul témoigna aux Juifs et aux Grecs, insistant sur « la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus Christ », leur disant « de se repentir et de se tourner vers Dieu, en faisant des œuvres convenables à la repentance » (Actes 3v19 ; 20v21 ; 26v20).
La repentance est un changement d’esprit, un revirement complet de l’attitude intérieure à l’égard de soi, à l’égard du péché, à l’égard de Dieu, à l’égard de Christ et à l’égard de l’évangile. C’est abandonner son propre esprit et sa propre opinion et accepter les pensées de Dieu telles que révélées dans l’évangile. On peut penser être un chrétien parce qu’on vit une bonne vie, qu’on appartient à une église, qu’on a été baptisé et que l’on fait des œuvres religieuses. Pourtant, aucune de ces choses, ni d’autres de ce genre, ne fera jamais de quelqu’un un chrétien né de nouveau ; il doit donc y avoir un changement des pensées à l’égard de tout cela. Il faut venir à Dieu comme un pécheur repentant, et croire en Christ comme son Sauveur pour devenir un chrétien.
2.2 - Recevoir Christ comme son Sauveur personnel
« À tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit [l’autorité] d’être enfants de Dieu, [savoir] à ceux qui croient en son nom » (Jean 1v12). Pour devenir un chrétien, on doit recevoir Christ par la foi dans son propre cœur, Christ comme l’Envoyé de Dieu, comme son propre Sauveur, son Sauveur personnel. Comme Zachée autrefois, on doit « descendre » et Le recevoir avec joie (Luc 19v6).
2.3 - Confesser de sa bouche, croire et obéir avec son cœur
« Si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car du cœur on croit à justice, et de la bouche on fait confession à salut » (Romains 10v9-10). Confesser Jésus comme votre Seigneur et croire dans notre cœur qu’Il « a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification » (Romains 4v25). Si vous faites cela, la Parole de Dieu vous assure que vous êtes sauvé. Obéissez de votre cœur à l’évangile du salut en Christ, et vous serez affranchi du péché, et vous deviendrez un véritable un enfant de Dieu (Romains 6v17-18).
2.4 - Sauvé par la grâce, et non par les œuvres
« Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éphésiens 2v8-9). « Il nous sauva, non sur le principe d’œuvres [accomplies] en justice, que nous, nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde, par le lavage de la régénération et le renouvellement de l’Esprit Saint » (Tite 3v5). Acceptez le don de Dieu du salut gratuit par la foi en Christ et vous deviendrez un vrai chrétien.
3 - Développer la Nouvelle Nature
Dans le chapitre précédent, nous avons observé que le chrétien est quelqu’un né de nouveau et qui a reçu de Dieu une nature nouvelle, divine et sainte. C’est « le nouvel homme » dont il est parlé en Colossiens 3v10 et que le chrétien a revêtu. Cette nouvelle nature doit être nourrie et développée si le chrétien veut grandir et devenir fort. L’apôtre Pierre nous exhorte à cette croissance et à ce développement. Il nous dit que nous devrions « désirer, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel de la Parole, afin que nous croissions ». Il dit encore : « Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » (1 Pierre 2v2 ; 2 Pierre 3v18).
3.1 - La nourriture
Observez que c’est « le pur lait intellectuel de la parole » qui est la nourriture complète qui fera croître le petit enfant en Christ. La Parole de Dieu est la seule nourriture pour la nouvelle nature. Le Seigneur Jésus est le sujet de cette Parole, et Lui est le pain de vie pour le nouvel homme. « Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim… Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement » (Jean 6v35, 51).
Le chrétien doit donc se nourrir de Christ dans les Écritures tous les jours, sinon il ne deviendra pas fort et ne se développera pas. Le Seigneur a dit : « Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi » (Jean 6v57). Jésus vivait dans la dépendance quotidienne du Père, et pareillement nous devons tous les jours « manger » de Christ dans une vraie dépendance pour développer la vie divine en nous. La nouvelle nature ne peut être nourrie et soutenue qu’en s’alimentant quotidiennement de Christ dans les Écritures.
La nouvelle nature, instinctivement, désire avidement la Parole de Dieu comme nourriture, et rien d’autre au monde entier ne nourrira et ne fortifiera la nouvelle nature en dehors de la Parole de Dieu. Tout le reste est de la nourriture pour l’homme naturel, et nourrit notre vieille nature pécheresse.
Comme les enfants d’Israël en Exode 16, nous avons besoin de recueillir et de manger la manne fraîche chaque jour pour être des chrétiens sains et forts. Dieu dit à Israël qu’Il les nourrissait de la manne chaque jour « afin de te faire connaître que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vivra de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel » (Deutéronome 8v3). Nous avons aussi besoin d’apprendre cette leçon que, comme chrétiens, nous ne pouvons pas vivre seulement de nourriture matérielle ; nous devons avoir la nourriture spirituelle pour nos âmes, et vivre des paroles venues de Dieu qu’on trouve dans la Sainte Bible. Lisons donc nos Bibles chaque jour, méditons ce que nous lisons et digérons-le.
3.2 - Respirer l’air de la prière
Un nouveau-né a aussi besoin d’air pour soutenir sa vie, et pareillement le nouveau-né en Christ a besoin de respirer l’air de la prière pour soutenir sa vie spirituelle. La prière est le souffle de la vie spirituelle et indique la présence de la vie divine. La prière est l’expression de la dépendance de Dieu, et s’appuyer sur Dieu dans la dépendance est un instinct inné et naturel de la nature divine du chrétien. La prière, donc, est l’épanchement naturel et l’expression de notre nouvelle nature, et elle est nécessaire pour sa croissance et son développement.
La prière nous introduit dans la présence de Dieu, et favorise la communion avec Lui. Sans communion avec Dieu, la vie spirituelle ne peut être ni soutenue ni renouvelée. « Ceux qui s’attendent à l’Éternel renouvelleront leur force » (Ésaïe 40v31). Quand nous lisons la Bible, Dieu nous parle, et quand nous prions, c’est nous qui parlons à Dieu. Les deux sont nécessaires pour la communion, la croissance et le développement de la nouvelle nature.
Le psalmiste dit : « Le soir, et le matin, et à midi, je [prie, je] médite et je me lamente » (Psaume 55v17). Daniel « s’agenouillait sur ses genoux trois fois le jour, et priait, et rendait grâce devant son Dieu » (Daniel 6v10). Nous devrions en faire autant si nous désirons être des chrétiens en bonne santé ; ne commencez pas votre journée sans lire votre Bible et sans prier Dieu. Si vous négligez de le faire, vous serez vite un chrétien vaincu et affamé. Outre des temps réguliers de prière chaque jour, le croyant est exhorté à « persévérer dans la prière » et à « prier sans cesse » (Romains 12v12 ; 1 Thessaloniciens 5v17). L’attitude de dépendance de la prière devrait toujours caractériser l’enfant de Dieu.
3.3 - Marcher par l’Esprit
Nous avons observé dans notre entretien précédent que le Saint Esprit de Dieu habite dans le chrétien ; Il est la puissance de la vie chrétienne, et Il fortifie la nouvelle nature : « fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur » (Éphésiens 3v16). Cette Personne divine, qui habite dans le croyant, voudrait toujours mettre en action les désirs et instincts de la nouvelle nature. Il veut nous guider et diriger toutes nos affaires, si nous Le laissons prendre le contrôle de nos vies et si nous suivons Sa direction. C’est pourquoi nous sommes exhortés à « marcher par l’Esprit » et à être « conduits par l’Esprit » (Galates 5v16, 18). Cela signifie la soumission de cœur et l’obéissance aux impulsions de l’Esprit Saint en nous et à la Parole de Dieu. C’est un point essentiel et vital de la vie chrétienne. Faire autrement signifie la défaite et l’échec dans le chemin du chrétien.
Le Saint-Esprit voudrait toujours encourager le croyant dans les désirs et les activités de la nouvelle nature. C’est Son œuvre spéciale de nous guider dans toute la vérité, et de prendre les choses de Christ, le Pain vivant et la Parole vivante, et de nous les annoncer (Jean 16v13-15). Il voudrait aussi nous conduire dans la prière : « priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit » ; « priant par le Saint Esprit » (Éphésiens 6v18 ; Jude 20). Ainsi nous devons marcher par l’Esprit, si nous voulons que notre nouvelle nature soit nourrie et développée. Si un croyant désobéit à l’Esprit Saint et à la Parole de Dieu, le Saint Esprit qui habite en lui est attristé et éteint, et Il n’est pas libre de promouvoir les désirs de la nouvelle nature (Éphésiens 4v30 ; 1 Thessaloniciens 5v19). Il peut seulement convaincre un tel homme de péché, et le conduire au jugement de soi-même et à la confession des péchés. Marcher dans la puissance de l’Esprit non contristé, voilà ce qui est essentiel pour la vie chrétienne.
3.4 - La communion avec les chrétiens
« Si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres » (1 Jean 1v7). La communion avec les autres chrétiens et leur compagnie sont également vitales et essentielles pour nourrir et développer la vie divine. La nouvelle nature désire la communion avec Dieu et avec les autres croyants, et la compagnie de ceux-ci. L’association avec nos frères chrétiens encourage la nouvelle nature et fortifie les désirs divins. nous devons marcher comme un seul homme en christ, Car, s’ils tombent, l’un relèvera son compagnon » (Ecclésiaste 4v9-10). Si l’un est faible dans la foi, et susceptible de tomber, la compagnie de chrétiens plus forts le relèvera et le fortifiera. « Le fer s’aiguise par le fer, et un homme ranime le visage de son ami » (Proverbes 27v17). C’est particulièrement vrai dans la compagnie des chrétiens.
Il nous est dit dans Hébreux 10v24-25 : « Prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres, n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes ». En s’associant à d’autres chrétiens, il y a une émulation mutuelle à l’amour et aux bonnes œuvres ; et en participant aux réunions chrétiennes, nos âmes sont nourries ensemble et édifiées dans la foi. Quand deux ou trois se rassemblent au nom du Seigneur Jésus Christ, Il est là au milieu d’eux (Matthieu 18v20), et des bénédictions spéciales sont ainsi obtenues par-là, qui fortifient et développent la nouvelle nature. Par conséquent, la communion dans la lumière avec les autres chrétiens est vitale pour la vie chrétienne.
3.5 - Exercer la nouvelle nature
Dans la vie physique comme dans la vie spirituelle, l’exercice et l’activité sont nécessaires pour la croissance et le développement. Par l’exercice et l’usage de nos membres physiques, nous grandissons, nous nous développons et nous devenons forts. De même dans les choses spirituelles, tandis que nous nous exerçons dans les désirs et les activités de la nouvelle nature, nous grandissons, nous nous développons et devenons forts dans le Seigneur.
Il a été dit au jeune Timothée : « Rejette les fables profanes et de vieilles femmes », qui ne nourrissent que la vieille nature pécheresse, « et exerce-toi toi-même à la piété » (1 Timothée 4v7). Le chrétien a besoin de s’engager dans des exercices spirituels journaliers pour être en bonne santé quant à son âme. Il doit exercer ses membres à la piété. Les yeux, les oreilles, les pensées, la langue, le cœur, les mains et les pieds doivent être dirigés dans la voie de la piété, et y être exercés journellement.
Chaque jour le chrétien devrait avoir des exercices pratiques de voir, entendre, penser, parler, sentir et travailler pour le Seigneur. Plus on le fait, plus ces activités deviendront naturelles, et plus on sera fort dans ces exercices spirituels de la nouvelle nature. Nos yeux et nos oreilles doivent être à l’affût de quelque service à faire pour le Seigneur et pour les âmes précieuses, à l’affût de quelque occasion de témoigner pour Lui. Le cœur a besoin d’être entrainé à la compassion pour les âmes perdues et pour celles qui appartiennent au Seigneur et dans le dévouement au service de Dieu et des hommes. L’esprit et la langue ont besoin d’être exercés à parler pour le Seigneur, et les mains et les pieds entrainés aux activités de l’amour pour Christ. Ainsi, la nouvelle nature se développera par des exercices spirituels.
4 - La Victoire sur la Vieille Nature
4.1 - La découverte d’une nature pécheresse
Dans la jouissance heureuse de la nouvelle nature avec ses désirs envers Dieu, le jeune chrétien est bientôt troublé par la découverte du mal encore présent dans son cœur. En dépit de l’amour pour le Seigneur et des désirs de Lui plaire, le jeune converti constate que des mauvais désirs sont également dans son cœur et dans ses pensées. C’est une découverte décevante, mais vraie, que chaque chrétien doit faire, parce que la mauvaise nature avec laquelle nous sommes nés dans le monde persiste encore dans le chrétien après être né de nouveau par l’Esprit de Dieu.
4.2 - L’expérience de Romains 7
Romains 7 dessine l’expérience de ce qu’est la chair dans l’homme renouvelé sous la loi : « Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres » (Romains 7v21-23). La personne convertie découvre ainsi qu’elle a deux natures, la nouvelle nature de l’homme intérieur et la mauvaise nature du péché. L’une est humaine et polluée, l’autre vient de Dieu et est sainte et sans péché.
On apprend aussi que quand on fait ce que le nouvel homme hait, « ce n’est plus moi [la personne convertie] qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi » (Romains 7v17). La nature pécheresse qui demeure encore dans le croyant est la source de toutes les mauvaises pensées, mauvais sentiments, mauvaises passions et actions, tout ce que la nouvelle nature déteste.
En outre, le croyant fait l’expérience que, depuis qu’il a été sauvé, sa mauvaise nature n’est pas meilleure qu’elle n’était avant sa conversion, et qu’elle ne peut pas être améliorée ni changée. « La pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas » (Romains 8v7). Nous devons apprendre la leçon de Romains 7v18 : « Je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien » (Romains 7v18a). C’est une leçon difficile à apprendre, mais elle doit être apprise si l’on veut avoir la paix à propos de la vieille nature et avoir la victoire sur elle.
4.3 - Crucifié avec Christ
En Romains 6v6, nous lisons : « Sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché ». Voici quelque chose de vital que Dieu voudrait que nous sachions, à savoir que « notre vieil homme a été crucifié » avec Christ. Le terme « le vieil homme » ne figure que trois fois dans l’Écriture, et il exprime ce que le croyant était dans son état passé comme pécheur responsable : « le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses » (Éphésiens 4v22).
Cet état a été traité et jugé dans la mort de Christ sur la croix. Christ a si pleinement accompli la délivrance pour le croyant que celui-ci peut s’identifier par la foi avec Lui sur la croix, et voir dans Sa mort, sa propre mort comme pécheur responsable devant Dieu. Ainsi, nous pouvons dire avec l’apôtre Paul : « Je suis crucifié avec Christ » (Galates 2v20). Par la foi, nous pouvons regarder en arrière à la croix et dire : « Notre vieil homme a été crucifié avec Christ ».
Cela donne le repos du cœur et un véritable sentiment de puissance contre le péché : « Ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions et ayant revêtu le nouvel [homme] qui est renouvelé en connaissance, selon [l’] image de celui qui l’a créé » (Colossiens 3v9-10). C’est un fait accompli pour le chrétien, et tandis que nous le réalisons par la foi, le résultat pratique en sera « que le corps du péché [qui habite en nous] soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché » (Romains 6v6). Le pouvoir de vaincre le péché qui habite en nous, est par la foi en ces vérités de la mort du vieil homme et de l’existence du nouvel homme devant Dieu. Parce que Dieu dit : « vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Colossiens 3v3), le croyant mortifie — c’est-à-dire met à mort pratiquement — tout ce qui est incompatible avec la mort de Christ (Colossiens 3v3,5).
« Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair » (Romains 8v3). Dans la personne de Christ, notre substitut sur la croix, Dieu a condamné le péché dans notre chair, — notre nature pécheresse, — et l’a jugé là une fois pour toutes. Il est non seulement mort pour nos péchés, mais aussi pour cette racine du principe du mal en nous, le péché dans la chair, et « il a aboli le péché par son sacrifice » (Hébreux 9v26). La condamnation du péché dans la chair par le juste jugement de Dieu, c’est s’en débarrasser devant Dieu par le sacrifice de Christ. Cet acte est efficace pour tous ceux qui croient en Jésus qui l’a accompli.
Ainsi, nous n’avons pas à essayer d’améliorer, éradiquer ou « détruire » la vieille nature de péché en nous, comme certains voudraient l’enseigner. Nous devons accepter la condamnation par Dieu et le jugement du péché dans la chair dans la croix de Christ, et nous réjouir de ce qu’il a aussi été mis hors de Sa vue. Il ne pardonne pas le péché dans la chair, (bien qu’Il pardonne nos péchés), mais Il l’a jugé et condamné.
4.4 - Une nouvelle position
Dans la croix de Christ, notre ancienne position devant Dieu comme enfants de la race perdue d’Adam a pris fin. Là, nous sommes morts sous le jugement de Dieu exécuté sur Christ, notre Substitut. Comme croyants dans le Sauveur qui est mort pour nous, nous sommes maintenant associés à Christ ressuscité et glorifié, et nous avons une nouvelle position devant Dieu en Lui. Dieu ne nous voit plus comme nous tenant devant Lui dans notre nature pécheresse. Il ne nous voit plus en relation avec la vie condamnée du premier Adam, mais dans la vie de résurrection de Christ, le dernier Adam. Il ne regarde pas à notre nature pécheresse, dont le jeune converti est quelquefois occupé et qui le met tellement en détresse. Dieu voit le croyant en Christ, « agréable dans le Bien-aimé » et « accompli en lui » (Éphésiens 1v6 ; Colossiens 2v10). « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus » (Romains 8v1). C’est la nouvelle position du chrétien devant Dieu, et le fait de la réaliser est un grand réconfort pour celui qui est troublé par la découverte de sa nature pécheresse et est troublé par le fait de s’en occuper. Savoir que Dieu en a fini avec notre vieil homme, et ne nous voit plus comme tels, aide le croyant à, lui aussi, en avoir fini avec la vieille nature, et à ne plus en être encore occupé.
4.5 - Se tenir pour mort au péché
Sachant que Dieu considère notre vieil homme comme mort avec Christ, il nous est dit : « De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus » (Romains 6v11). Nous avons à nous tenir comme Dieu le fait, nous appropriant le fait que nous sommes morts avec Christ et ressuscités avec Lui, et donc morts au péché.
Bien que notre vieille nature soit encore très vivante en nous, nous devrions refuser de l’écouter ou de lui obéir quand elle fait entendre sa voix, nous disant de penser ou de faire des choses qui déplairaient à Dieu. Nous devons la traiter comme une personne morte qui n’a pas le droit de vivre ou d’être écoutée. Voilà comment nous tenir pratiquement comme morts au péché et vivants à Dieu.
« Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci » (Romains 6v12). Bien que le péché habite encore en nous, nous ne devons pas le laisser régner en nous ou gouverner là.
4.6 - Livrez-vous vous-mêmes à Dieu
« Ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. » (Romains 6v13). Voici la troisième instruction vitale de Romans 6 : Livrez vos membres à Dieu, comme instruments de justice. Autrefois, nous étions esclaves du péché, mais maintenant nous sommes libérés de l’esclavage du péché par notre Sauveur, et nous devons donc nous livrer à Lui et servir la justice. Nous avons besoin de reconnaître les droits du Seigneur sur nous, et réaliser que nous sommes à Lui, et que nous devons Le servir. L’apôtre nous dit : « Vous n’êtes pas à vous-mêmes ; car vous avez été achetés à prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps » [et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu] (1 Corinthiens 6v19-20 + note ; selon Texte Reçu).
Quand quelqu’un se livre au Seigneur et Le sert, il échappe à la tentation de servir la chair, car on ne peut pas faire deux choses opposées en même temps, à savoir servir le Seigneur et servir la chair. Il est donc bon pour le croyant de faire quelque chose pour le Seigneur, et d’avoir son cœur occupé de Lui et des choses qui Le concernent. Ce faisant, il livre ses membres comme instruments de justice à Dieu, et il se trouvera au-dessus de la puissance de la nature mauvaise.
4.7 - La puissance dans le Saint Esprit
La puissance de mettre à bas la vieille nature et de la garder dans la place de la mort, se trouve dans le Saint Esprit : « si par [l’] Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez » (Romains 8v13). Nous constatons que nous sommes sans force en nous-mêmes pour mettre à bas la mauvaise nature en nous, car elle est plus forte que le nouvel homme. Mais, avec le secours de l’Esprit de Dieu qui habite en nous, et qui nous fortifie (Éphésiens 3v16), nous sommes en mesure de mortifier les mauvaises actions de la chair et de la garder sous contrôle. C’est le secret de la victoire sur la vieille nature pécheresse — la victoire par la puissance de l’Esprit.
Nous sommes exhortés à « marcher par l’Esprit [écouter la voix de l’Esprit et faire ce qu’Il nous rend capables de faire], et nous n’accomplirons point la convoitise de la chair » (Galates 5v16). Le Saint Esprit dans le croyant est comme un homme fort vivant dans une maison où il y a un mauvais locataire qui doit être maintenu sous contrôle. Ce mauvais locataire est plus fort que le propriétaire de la maison, et le surmonte, mais l’homme fort aide le propriétaire à garder le mauvais locataire enfermé dans une pièce et sous contrôle. Le mauvais locataire peut être comparé à notre mauvaise nature. Si nous laissons le Saint Esprit contrôler nos vies, Il contrôlera la vieille nature et nous donnera la victoire, de sorte que nous ne marchons pas selon la chair, mais selon les désirs de la nouvelle nature.
4.8 - La pratique du jugement de soi et la confession
Si l’on a écouté la chair, et qu’on a cédé à ses désirs, et fait du mal, l’Esprit de Dieu en nous est attristé, la communion avec Dieu est rompue, et on se sent misérable. L’Esprit de Dieu n’est alors pas libre d’agir pour nous en mettant à mort les actions du corps, mais Il est attristé parce que nous L’avons mésestimé, et avons laissé le champ libre à la chair. La seule façon d’être restauré est de se juger devant le Seigneur et de Lui confesser nos torts. « Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés » (1 Corinthiens 11v31). « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1v9). Le jugement de soi et la confession doivent être pratiqués chaque jour, car nous trouverons toujours quelque chose dans nos cœurs et dans nos vies à juger devant le Seigneur. Lorsque nous nous jugeons nous-mêmes, nous nous rangeons du côté du Seigneur contre nous-mêmes, et contre ce qui Lui déplaît, et nous avons la promesse qu’Il nous pardonnera et nous purifiera de toute iniquité. Si nous ne pratiquons pas le jugement de soi, Dieu doit nous juger et nous châtier « afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde » (1 Corinthiens 11v32).
4.9 - Maintenir une bonne conscience
En relation avec le jugement de soi, il y a le maintien d’une bonne conscience, qui est très nécessaire pour la victoire dans la vie chrétienne. L’apôtre Paul dit : « À cause de cela, moi aussi je m’exerce à avoir toujours une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes » (Actes 24v16). La seule façon de pouvoir avoir une bonne conscience devant Dieu et devant les hommes, c’est de marcher dans la vérité. Si nous avons échoué dans ce domaine, le jugement de soi et la confession doivent être exercés devant Dieu et devant les hommes. « Gardant la foi et une bonne conscience, ce que quelques-uns ayant rejetée, ils ont fait naufrage quant à la foi » (1 Timothée 1v19). Si un croyant abandonne l’effort de maintenir une bonne conscience, il fera naufrage quant à la foi, et sa vie chrétienne et son témoignage seront ruinés.
« Si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui » (1 Jean 3v20-22). Voilà l’heureux résultat d’une bonne conscience devant Dieu, et l’inverse est vrai, si la conscience et le cœur du croyant le condamnent. Si on veut jouir d’une bonne conscience vis-à-vis de Dieu et des hommes, on doit constamment se tenir pour mort au péché, s’abandonner à Dieu, marcher par l’Esprit, et pratiquer le jugement de soi.
4.10 - Ne pas nourrir la vieille nature
Si notre vieil homme est crucifié avec Christ, et que notre vieille nature doit être gardée à la place de la mort, il s’ensuit que nous ne devons pas la nourrir, mais plutôt l’affamer. Romains 13v14 nous dit : « Ne prenez pas soin de la chair pour [satisfaire à ses] convoitises ». Si nous tenons compte de l’appétit insatiable de la vieille nature, et que nous la nourrissons avec ce qu’elle aime, c’est prendre des dispositions pour que la chair accomplisse sa convoitise. Elle s’en trouve fortifiée, et devient forte, et va bientôt dominer sur nous.
Nous avons vu précédemment que nous avons besoin de nourrir la nouvelle nature pour qu’elle se fortifie et se développe. Ce faisant, nous affamerons la vieille nature, car ce qui nourrit la nouvelle nature, affame la vieille nature, car chacune veut des aliments différents. À titre d’illustration, nous pouvons imaginer un chien et un aigle enchaînés l’un à l’autre. Ce qui nourrit le chien affamera l’aigle, et le chien aurait la maîtrise ; mais si l’aigle est nourri, le chien sera affamé, et l’aigle deviendra fort et s’élèvera en l’air, emportant le chien avec lui. Il en est de même avec nous, selon que nous alimentons la vieille nature ou la nouvelle nature.
4.11 - En résumé
Les sujets précédents relatifs à « la victoire sur la vieille nature » sont, croyons-nous, des éléments essentiels selon l’Écriture pour une vie chrétienne heureuse et victorieuse. La vraie vie chrétienne peut seulement être vécue en réalisant que le vieil homme a été crucifié avec Christ, et que la nature pécheresse a été condamnée par Dieu à la croix, et en se tenant pour mort au péché et en se livrant à Dieu et en marchant dans la puissance de l’Esprit Saint qui habite dans le croyant. Étant enseigné par l’Esprit, le croyant réalise sa nouvelle position d’agréable devant Dieu, marchant dans la vérité et pratiquant le jugement de soi et la confession à l’égard de tout manquement.
5 - La Séparation d’avec le Monde
Le monde dont nous allons parler n’est pas notre monde matériel ou créé, mais l’ordre et le système du monde que Satan a construit sur cette terre matérielle.
Dans la langue grecque, dans laquelle le Nouveau Testament a été écrit, il y a trois mots différents utilisés qui sont tous traduits par « monde » dans la plupart des Bibles. Ce sont (1) « aion » qui signifie « âge (ère), temps, dispensation », (2) « kosmos », qui signifie « ordre, forme, mode, arrangement », (3) « oikoumene » qui signifie « la terre habitable, ou le pays ». La majorité des versets de notre Bible qui parlent du monde font référence à l’ordre et au système du monde que l’homme assujetti à Satan a construit sur la terre. Le chrétien est appelé à marcher dans la séparation de ce système du monde.
5.1 - Satan, son chef (ou : prince de ce monde)
En Jean 12v31 et 14v30, le Seigneur a parlé de Satan comme « le chef (ou : prince) de ce monde » et en Éphésiens 2v2 il nous est dit que « vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef (ou : prince) de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ». Le train de ce monde et l’ordre du système mondial qui nous entourent sont selon Satan, qui est son gouverneur et le chef (ou : prince) des puissances du mal qui opèrent dans ceux qui ne sont pas sauvés.
2 Corinthiens 4v4 parle de Satan comme « le dieu de ce siècle » ou « de cet ère », et Galates 1v4 parle du « présent siècle (ou : ère) mauvais ». Parce que Satan est son chef et son dieu et a construit son grand système et arrangé son train, c’est un monde ou un siècle (ère) mauvais dans lequel nous vivons. Jean nous dit que « Le monde entier gît dans le méchant » (1 Jean 5v9).
5.2 - Le caractère du système du monde
En 1 Jean 2v15-17, il nous est dit : « N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde ; et le monde s’en va et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement ».
Voilà clairement présenté le caractère de tout ce qui est dans le monde que Satan a construit. Tout en lui fait appel à l’une ou l’autre des trois convoitises de la nature mauvaise de l’homme déchu — la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie. Quand Satan tenta Ève et Christ, il a fait appel à ces trois convoitises dans ses tentations (voir Genèse 3v6 ; Matthieu 4v1-10). Ève a répondu et péché, mais Satan ne trouva en Christ aucune réponse à ses tentations, car il n’y avait pas de nature pécheresse en Lui. Les choses dans le système du monde ne sont pas de Dieu notre Père, et passeront. Elles font appel à notre nature mauvaise, que nous avons à tenir pour morte avec Christ ; par conséquent, le chrétien doit marcher dans la séparation du monde mauvais de Satan, et de toute sa séduction, s’il veut avoir une vie chrétienne heureuse et victorieuse.
Les choses du système de ce monde, dont Satan voudrait que nous soyons occupés, sont pour un temps, et elles passeront. « Le monde languit et se fane » (Ésaïe 24v4). « Mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2v17). La nouvelle nature, selon laquelle le chrétien a à marcher, n’aime pas le monde mauvais de Satan ; elle aime Dieu le Père, et cherche à Lui plaire. Et puisque le monde n’est pas du Père, mais est selon Satan, le vrai chrétien ne désire pas marcher selon les choses de ce monde mauvais, et ne peut pas être heureux dans quelque communion que ce soit avec lui. C’est pourquoi l’apôtre dit : « Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ». Un vrai chrétien n’est pas caractérisé par l’amour pour le monde.
5.3 - Le monde a crucifié Christ
Quand le Seigneur Jésus est venu dans le monde qu’Il avait créé, le monde ne l’a pas connu (Jean 1v10). Plus tard, Juifs et Gentils, religieux et irréligieux, s’unirent pour Le rejeter et Le crucifier. L’écriteau mis sur la croix était écrit en hébreu, en grec et en latin, les langues du monde religieux, du monde instruit et du monde politique de ce temps-là. Ainsi, l’ensemble du système du monde s’est uni pour rejeter son Créateur et Le crucifier.
En parlant de la sagesse de Dieu en 1 Corinthiens 2v7-8, l’apôtre dit : « qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, (car s’ils l’eussent connue, ils n’eussent pas crucifié le Seigneur de gloire) ». Ainsi il est parlé des chefs de ce monde comme ignorant Christ, Lui la sagesse de Dieu, et comme étant ceux qui L’ont crucifié.
En Jean 15v18-25, le Seigneur parle du monde comme Le haïssant Lui, Son Père et les Siens sans cause. Cette attitude du monde envers Christ et envers Dieu n’a pas changé. Il ne s’est jamais repenti du terrible crime de crucifier Christ, et c’est pourquoi ce système du monde est entaché du sang du Fils bien-aimé de Dieu, et le chrétien qui aime le Seigneur doit marcher dans la séparation du monde, s’il veut être fidèle à son Sauveur rejeté.
5.4 - La croix nous sépare du monde
Puisque le monde a donné à Christ la croix du rejet et de la crucifixion, comment le chrétien pourrait-il aimer ou s’unir au système mauvais du monde qui a Satan pour dieu, et qui hait Christ, Son Père et Son peuple ? L’amitié avec un tel monde est inimitié contre Dieu comme Jacques 4v4 nous le dit : « Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu ». L’apôtre Paul a dit que, par la croix de notre Seigneur Jésus-Chris, le monde lui est crucifié et lui au monde (Galates 6v14). La croix de Christ doit rester comme une barrière infranchissable et inamovible entre le monde et le chrétien — comme ce qui le sépare à jamais de lui.
5.5 - Les chrétiens ne sont pas du monde
En Jean 15v19, le Seigneur nous dit : « Parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait ». Le Seigneur a choisi et pris les croyants hors du système du monde, et en sauvant leur âme, Il « les a délivré du pouvoir des ténèbres », du royaume de Satan de ce monde mauvais, et les « a transportés dans le royaume du Fils de son amour » (Colossiens 1v13). Notre citoyenneté et nos associations de vie sont dans le ciel (Philippiens 3v20). Le chrétien appartient ainsi à un monde et un royaume différents, dont Christ est le centre et la circonférence ; il ne fait donc pas partie du système de ce présent siècle mauvais.
Le chrétien est dans le monde, mais n’est pas du monde. Il est comme un navire dans l’eau. Le navire est fait pour l’eau, et pour être utile dans l’eau, mais si l’eau pénètre dans le navire, il coulera vite. Il en est ainsi du chrétien ; il doit être utile au Seigneur et aux âmes dans le monde, mais le monde dans lequel il est ne doit pas entrer dans son cœur pour en faire partie. S’il le fait, il fera naufrage quant à la foi (1 Timothée 1v19).
C’est ainsi que le Seigneur a dit dans Sa prière de Jean 17 : « Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde » (Jean 17v15-16). Le désir du Seigneur pour les Siens est qu’ils soient gardés du mal du système du monde, afin d’être véritablement et pratiquement « pas du monde ». Puissions-nous donc, cher lecteur chrétien, nous conserver « purs du monde » (Jacques 1v27) en réponse à la volonté et à la prière de notre Seigneur.
5.6 - Un peuple séparé
Le Seigneur désire que Son peuple soit séparé pour Lui, et marche à part de ce monde mauvais qui L’a crucifié et L’a haï, Lui et Son Père. C’est la voie que la nouvelle nature du croyant voudrait suivre et la voie où l’Esprit qui habite en nous voudrait nous conduire. C’est un élément essentiel de la vie chrétienne, et aucun enfant de Dieu ne peut prospérer dans son âme ni réellement jouir de Christ et de son héritage céleste, s’il ne marche pas dans la séparation pratique de l’esprit et du train de ce monde mauvais.
Dans tous les temps, le peuple de Dieu tout au long de la Bible a été appelé à être un peuple séparé pour le Seigneur : « Vous me serez saints, car je suis saint, moi, l’Éternel ; et je vous ai séparés des peuples, pour être à moi » (Lévitique 20v26). Il y a d’autres exemples de l’appel de Dieu à Son peuple d’autrefois et à nous aujourd’hui, à marcher dans la séparation du monde et de ceux qui ne sont pas les Siens : Exode 33v16 ; Lévitique 20v24 ; Esdras 10v11 ; Néhémie 9v2.
5.7 - Pas de joug mal assorti
Si l’on veut marcher dans la séparation du monde, on ne peut pas être sous un joug mal assorti avec ceux qui sont incroyants et font donc partie du système de Satan. 2 Corinthiens 6v14 nous donne des instructions précises à cet égard : « Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? » Lorsque deux sont attelés ensemble sous le joug, ils doivent tirer et travailler ensemble comme ne faisant qu’un. Mais comment un chrétien peut-il marcher avec un incrédule ? Ils sont aussi différents que la lumière et les ténèbres. Être attelés ensemble ainsi, c’est un joug mal assorti et malheureux. C'est pourquoi Par conséquent, tout joug d’affaires, religieux ou de mariage de chrétiens avec des incroyants est un joug mal assorti avec le monde, et doit être fui, comme pour la vie et le témoignage chrétiens. Beaucoup de croyants n’ont pas tenu compte de cette instruction, et ont découvert à leur grande douleur combien ces jougs mal assortis les ont faits souffrir et les ont entravés dans leur vie chrétienne.
5.8 - Veiller à vos fréquentations
Ce qui conduit à des jougs mal assortis avec le monde et les incrédules est en premier lieu les fréquentations avec le monde et les non-croyants. Par conséquent, il est très important que les chrétiens soient très soigneux à l’égard de ceux qu’ils fréquentent. Le psalmiste dit : « Je suis le compagnon de tous ceux qui te craignent, et de ceux qui gardent tes préceptes » (Psaume 119v63). Faites du Seigneur Jésus votre compagnon principal, et prenez pour amis et compagnons tous ceux qui L’aiment et Le craignent et gardent Sa parole. Nous sommes très affectés par ceux que nous fréquentons : « Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs » (1 Corinthiens 15v33). « Qui marche avec les sages devient sage, mais le compagnon des sots s’en trouvera mal » (Proverbes 13v20). Si un croyant a pour compagnon ceux qui sont du monde et qui aiment sa mauvaise voie, il aura bientôt un esprit mondain et se mêlera au système du monde lui-même.
Nous espérons que le lecteur aura vu que la séparation de ce présent système mauvais du monde est un élément essentiel de la vie chrétienne et que l’on ne peut pas jouir de la vie en abondance en Christ, si l’on pratique l’amitié avec le monde. La séparation d’avec le monde doit être le résultat naturel de la communion avec Christ et de la marche par l’Esprit. La consécration au Sauveur et la jouissance de Lui-même sont la source et la puissance pour être séparés du monde.